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Forum RPG basé sur la série des livres de Anne Robillard
 
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 Souvenir, sieste, rencontre (pv De, Mael et Dol)

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Amael
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MessageSujet: Souvenir, sieste, rencontre (pv De, Mael et Dol)   Souvenir, sieste, rencontre (pv De, Mael et Dol) Icon_minitimeSam 23 Avr 2011 - 23:10

Dol aimait se promener dans la ville sans vraiment avoir de but précis... C'était toujours sur le chemin qu'il se décidait ou alors suivait son instinct... Ce soir, alors que le soleil commençait tout juste à descendre sur la ville, comme si les immeubles étaient en train de l'avaler, il avait décidé d'errer jusqu'à ce que la fatigue le rattrape. En chemin, il croisa quelques sans abris qu'il aurait supprimés si ses pensées n'avaient pas été ailleurs. Ce soir, Dol se laissait rêver, il parcourait les images qui peuplaient son cerveau comme s'il était au cinéma. Il se revit dans presque toutes les périodes de sa vie en se disant qu'il n'avait pas à se plaindre. Il avait quelque part toujours aimé le fait de ne pas avoir eu d'identité au départ, d'avoir pris part aux périodes les plus sombres du monde des humains et d'être resté un être totalement libre de ses mouvements. Au moment où il revoyait des images bien plus récentes: Vedratha lui faisant mordre le poussière, Eva s'en allant, en colère, et enfin, une petite mortelle aux cheveux de feu, il découvrit que ses pas paisibles l'avaient mené jusqu'à une usine. A cette heure, elle était vide de tous ses ouvriers et du bruit des machines... Seules les lampes qui resteraient allumées toute la nuit éclairaient l'endroit. Dol sortit de ses pensées. Il avait toujours apprécié ce genre d'endroit une fois désert. Il aimait regarder dormir ces monstres qu'étaient les bulldozers et les grues maintenant endormis. Il s'approcha d'un des gros bull, ceux avec une pelle à l'avant. Il allait pouvoir regarder le soleil se coucher et les étoiles commencer à peupler le ciel. Il se hissa dans la pelle et s'y allongea, certain que personne ne viendrait le déranger ici. Pour les mortels, la journée était finie depuis une heure au moins. Dol passa ses mains derrière sa nuque. Le ciment poussiéreux qui restait dans la pelle allait certainement salir ses vêtements, mais il n'y avait rien de moins important pour Dol. Il avait fait ses projets sans compter sur la fatigue psychologique, qui l'air de rien était bien là, qu'il ressentait sans vraiment comprendre ce que c'était. Et quand le soleil fut entièrement avalé par les immeubles, Dol s'endormit avant d'avoir pu voir la première étoile naître dans le ciel.

Amael, pour rendre service à sa voisine qui gardait souvent son chat, promenait le chien de cette dernière. Elle marchait d'un bon pas, son ipod sur les oreilles. Elle aimait bien marcher le soir. L'air y était plus frais et il y avait moins de monde. Elle suivait toujours le petit chien quand ce dernier se défit de son collier et fila sous une clôture. Mael regarda la laisse et l'endroit où le chien avait filé.

*Bordel!*

Elle courut vers la clôture et chercha un endroit où passer. Elle soupira et entreprit de sauter par-dessus. Elle atterrit sur ses deux pieds, accroupie. Elle fut contente un moment d'avoir mis les bottes neuves que De lui avait données et non pas ses vieilles bottes à moitié brûlée.

- Ouff!

Elle commença à chercher le chien, l'appelant par son nom au début et, n'ayant pas une patience à toute épreuve finit par l'insulter.

- Sale cabot pouilleux! Arrive ici avec tes puces!

Elle crut le voir bouger et se pencha sous une machine. Le chien la regarda et comme pour la narguer, resta hors d'atteinte. Lorsqu'elle tenta d'étirer son bras encore plus, il déguerpit. Mael se releva rapidement, heurtant son crâne à la machine.

- OUCH! Quand je vais t'attraper sale ordure, je vais te faire tellement mal! Profite bien de tes quatre pattes parce que tu seras un loooooooooooong moment sans pouvoir marcher dessus.

Elle continua à grommeler sans se rendre compte qu'elle avait réveillé un homme dormant dans une pelle.

Dol se réveilla quand il sentit un choc contre la machine. Ne sachant pas à quoi cela était du, il resta d'abord immobile, les yeux grands ouverts, regardant les étoiles qui commençaient à poindre dans le ciel. Il n'avait pas dormi longtemps, mais assez pourtant pour qu'il se sente en pleine forme. Dans la pelle, cela sentait le ciment mélangé à la terre, une odeur qui n'était pas désagréable. Il tendit l'oreille, mais n'en eu pas vraiment besoin. Il entendit tout près de lui une voix de femme jurer. Elle ne pouvait voir Dol car il était dans la pelle surélevée du bull alors qu'elle se tenait probablement debout par terre. Ce n'était donc pas à lui que ces insultes étaient adressées. Doucement, sans faire de bruit, comme un prédateur, il se retourna pour s'allonger sur le ventre. Ses vêtements étaient maintenant pleins de poussière de ciment. Il redressa légèrement sa tête pour voir par dessus la pelle. D'ici, il avait une bonne vue d'ensemble de la cour de l'usine. Il pu alors regarder d'un air amusé une jeune femme brune courir après un petit chien. D'ici, Dol ne pouvait pas clairement dire si c'était un chiot ou un chien de petite taille. Mais quelle importance? Dol regarda la jeune femme courir après l'animal encore quelques minutes, se demandant si elle allait réussir à le rattraper. Elle jurait de plus en plus et de plus en plus fort. C'était certainement une des choses dans la scène qui amusait le plus Dol. Mais là, ça commençait à faire long. La pauvre mortelle ne s'en sortait pas. Le chien était bien trop vif pour elle. Dol se sentait très calme, et, dans sa grande bonté, décida de l'aider à arrêter l'animal. Toujours en essayant de faire le moins de bruit possible, il pris son pistolet dans la poche de son jeans. Ce pistolet était vieux de 68 ans et lui avait servit maintes et maintes fois à une certaine époque. Dol voyait là une bonne occasion de l'utiliser. Après tout, pourquoi utiliser ses pouvoirs quand on a l'occasion de s'essayer à un petit jeu d'adresse? Dol prit son pistolet bien en main et, sa tête seulement dépassant de la pelle, visa le chien. Il suivit un moment les mouvements de l'animal avant de tirer. Dans le mille! Le chien fut projeté à quelques mètres de l'endroit où la balle l'avait touché. Dol, entre temps, s'était camouflé dans la pelle. La détonation résonnait encore dans la cour de l'usine. Dol ferma les yeux, pour entendre la réaction de la femme devant le chien mort. En même temps, les yeux toujours fermés, il arma une deuxième fois l'arme de poing. Pour toucher sa deuxième cible, sachant très bien qu'il était impossible pour la mortelle de déterminer précisément d'où venait la balle. Quand Dol se remit en position pour tirer, il visa la jeune femme, sans même une expression d'hésitation ou de dégoût pour ce qu'il faisait. Il visa, mais rata sa cible, la balle rebondit sur le sol à quelques centimètres seulement de la mortelle. C'était à son tour de jurer.

Donnerwetter!

Quand le premier coup partit, Amael s'accroupit en criant. Elle ouvrit les yeux et vit le chien un peu plus loin, sanglant.

- C'est qui le malade?! Elle tourna sur elle-même, cherchant d'où venait le coup. Lorsque le deuxième coup retentit près d'elle, elle prit ses jambes à son cou sans chercher d'où venait le coup. Elle passa derrière un camion et s'accroupit près d'un pneu. De sa position, le tireur ne pouvait pas l'atteindre.

* Qui c'est ce malade qui me tire dessus!! Qu'est-ce que j'ai fait?*

Elle songea à appeler l'ANGE mais essaya de penser par elle-même. De là, il ne pouvait pas l'atteindre, si les coups partaient bien d'où elle croyait.

- Pourquoi je ne traîne pas d'armes avec moi?

Curieusement, ses pensées se tournèrent vers sa voisine qui venait de perdre son chien. Elle secoua la tête, essayant de penser à ce qu'elle pourrait faire. Elle décida de tenter sa chance et de savoir ce que le tireur fou voulait.

- HEY! Pourquoi tu me tires dessus! Et pourquoi t'as buté le chien? Qu'est-ce que tu veux?

Elle criait, ne sachant où diriger sa voix. Elle sentait ses jambes trembler et espérait que le tireur lui répondrait. Elle jeta un coup d'oeil à sa montre. Elle aurait aimé que Adalric soit encore de ce monde et vienne la chercher par la terre. Mais ce dernier était disparu lors de la venue de Satan au Parc Lafontaine. Elle attendit que le tireur réagisse, toujours accroupie à côté de son pneu.

Dol visait pour tirer une deuxième fois, mais la jeune femme avait réussi à trouver refuge derrière un camion avant qu'il n'ait pu l'avoir dans sa ligne de mire. Dol sourit, baissant son arme pour avoir de nouveau une vue d'ensemble. Et oui, il fallait bien qu'il se rende à l'évidence. Le bon vieux temps était révolu, il n'était plus dans son camp où, quand il tirait, les gens restaient à leur place, attendant que ses balles leur fassent exploser le crâne. Mais ce n'était pas grave. Ce n'était pas grave. Il l'aurait quand même cette petite Fraulein. Le tout était de retrouver le moyen de la toucher. Mais s'il restait là, c'était peine perdue. Il pouvait très bien se téléporter juste derrière la mortelle et lui tirer une balle avant même qu'elle n'ait eu le temps de se retourner. Mais à peine Dol avait-il pensé à cette hypothèse qu'il la rejetait comme si c'était le pire des imbéciles qui en avait eu l'idée. Non, s'il faisait cela, il n'aurait même pas le temps de s'amuser. Et, pour ce qui était de l'adresse, ce n'était même plus la peine d'en parler. Et en plus, il n'avait pas envie d'agir comme un démon. Il n'allait pas utiliser ses pouvoirs. Au moment où il cherchait une autre idée, il entendit la jeune femme qui l'interpellait, qui lui demandait pourquoi il lui tirait dessus et pourquoi il avait abattu le chien. Dol éclata de rire, les mortels posaient des questions tellement absurdes parfois. Dol ne répondit pas tout de suite, il allait d'abord se laisser voir. Apparemment, elle n'était pas armée. Et même si elle l'avait été, il restait un démon, non? Dol coinça son pistolet à l'arrière de son jeans après y avoir remis le cran de sécurité. Il sauta ensuite de la pelle du Bulldozer et avança de quelques pas sur le sol poussiéreux, bien en vue. Rien, dans son attitude ou dans son look ne laissait penser qu'il n'était pas humain. Regardant vers la cachette de la jeune femme, il lui parla pour la première fois, sur un ton de conversation. Il ne ressentait rien par rapport à ce qu'il avait fait. Pour lui, c'était normal, la routine.

- A ton avis? Quand on te tire dessus, on cherche à faire quoi? A t'inviter à dîner peut-être?

Dol jeta un coup d'oeil vers le chien qui gisait un peu plus loin. Il avait bien visé. En plein dans la tête. Mais aucune expression, même de satisfaction, ne passa sur le visage de Dol. Il reporta son attention sur la cachette de la jeune femme. Il avança encore de quelques pas, pour voir sa réaction. Dol était peut-être tout sale, ses vêtements pleins de ciment, mais il avançait bien droit, comme on le lui avait appris dans l'armée presque 50 ans plus tôt.

Amael l'écouta lui répondre. Un meurtrier sarcastique en plus, c'était bien sa veine! On lui avait toujours dit qu'il y avait moyen de régler les problèmes en parlant mais apparemment, on ne l'avait pas dit à cet homme. Elle savait maintenant que c'était un homme grâce à la voix. Elle détestait le sarcasme quand ça ne venait pas d'elle. Et en plus il avait éclaté de rire comme si ses questions étaient insignifiantes. Une envie de lui botter les fesses la prit mais elle se rappela que c'était lui le méchant des deux. Elle l'entendit marcher et fut tentée de se lever mais elle se rappela que la seule arme qu'elle possédait était la laisse à chien.

- J'aurais préféré l'invitation à dîner!

Elle décida de tourner autour du camion, pour ne pas le voir apparaître à ses côtés. Elle écoutait les pas.

* Merde de merde! *

Elle tentait de calmer sa respiration et son coeur par la même occasion. Elle était au prise avec quelqu'un qui lui en voulait pour elle ne savait quelle raison et non pas un tireur fou qui aurait passé son chemin au bout de quelques secondes. Elle se pencha, regardant sous le camion essayant de repérer les pieds du tueur. Elle les aperçut plus loin. À Alert Bay en théorie on vous apprenait quoi faire mais en pratique c'était autre chose. Elle essaya de calmer ses pensées. Si elle partait à courir, il aurait le champ libre pour lui tirer dans le dos et l'abattre. Et au ton de sa voix, Mael se doutait qu'il n'aurait aucun remord. La pensée d'elle, couchée dans une cour d'usine, une balle dans la tête ne lui plaisait guère. Et la pensée d'elle, jetée dans le fleuve, dans une poubelle ou enterrer à quelque part que De ne saurait pas ne l'enchantait pas non plus. Elle ne voulait pas que son amie s'inquiète et désespère de ne pas la voir revenir. Elle aperçut un autre camion un peu plus loin et décida d'y courir, tentant de faire le moins de bruit possible et de ne pas se faire remarquer. Elle s'y appuya et souffla. L'homme ne semblait pas l'avoir remarqué ou il faisait semblant. Elle jeta un coup d'oeil à l'intérieur du camion et se rendit compte que la porte n'était pas barrée. Elle l'ouvrit doucement et ne prit pas la peine de la refermer. Elle fouilla pour trouver les clés, sous le siège, le pare-soleil, et finit pas en trouver dans le coffre à gant. Elle les mit dans le contact. Elle tenta de faire démarrer le camion mais ce dernier ne fit rien d'autre que d'allumer les lumières démontrant sa position.

- Bordel!

Elle tenta frénétiquement de faire démarrer le moteur. La batterie n'était pas morte, les lumières allumaient. Elle fit n'importe quoi et finit par entendre le bruit du moteur. Elle sursauta quand elle vit l'homme devant le camion et hurla.

- Tasse-toi ou de t'écrase!

Elle passa en première et lâcha le frein. Le camion avança, le mouvement faisant se refermer la porte.

Dol avançait, l'oreille tendue pour savoir si elle bougeait. Il aimait beaucoup ce petit jeu, même si au début, il avait été un peu frustré de ne pas la voir se figer pour attendre la deuxième balle. Tout en avançant, il faisait le compte des armes qu'elle semblait avoir. Si elle avait été armée, comme beaucoup de monde sur ce continent que Dol n'aimait pas beaucoup, il l'aurait su car elle aurait riposter par cette voie. Il lui restait quoi? La laisse de son chien. Rien de très dangereux. Mais si elle était un peu maligne, ça pourrait devenir marrant. Après tout, une usine est un véritable stock d'armes en tout genre, non? Si on avait un peu d'imagination. Au moment même où il y pensait, il entendit le léger bruissement de la poussière sous des pas. Elle se déplaçait, restant bien hors d'atteinte. Dol sourit, admiratif. Soit, elle avait un instinct de survie bien rôdé, et Dieu sait s'il avait vu des milliers de fois ce genre de choses se produire pendant la guerre... Combien de fois n'avait-il pas raté sa cible quand la personne, l'air de rien avait réussi à se glisser doucement, calmement et tête basse à l'abri d'un baraquement pendant qu'il rechargeait. Soit, elle avait appris à faire cela. Ce qui était bien possible avec tout ce qui existait dans ces temps modernes. Dol essaya, à l'ouïe, de savoir où elle allait, mais il n'eu pas besoin de le faire vraiment puisqu'elle se trahi en allumant les phare d'un camion. Bien visibles, maintenant que la nuit était tombée. Dol avança plus vite, se plaçant devant le camion pour viser la jeune femme à travers le pare-brise. A ce moment, elle le menaça et Dol sourit. Les mortels n'avaient pas la même capacité à tuer que lui, ils hésitaient toujours, surtout quand ils croyaient s'en prendre à quelqu'un de leur race.

*Avance encore un peu... Gehen sie Liebchen...*

Elle avançait, lentement mais sûrement, Dol visait, l'avait bien en vue et aurait pu l'avoir depuis longtemps, mais il préféra attendre, il avait une autre idée en tête. Quand elle fut assez près, le capot du camion à même pas un mètre de Dol, celui-ci y grimpa avec agilité. Se déplaçant sur le capot, il arriva à atteindre la portière côté passager et s'engouffra dans le camion, à côté de la jeune femme. Il lui mit le canon du pistolet sur la tempe.

- On ne bouge plus Fraulein...

Il parlait sur le ton de la conversation. De la main qui ne tenait pas l'arme, il coupa le contact et le camion se rendormit. Le silence retomba et la pénombre envahit la cabine.

- Quand je rate mon coup une fois, en générale, je ne manque pas le deuxième.

Il sourit.

- Et au pire, la troisième fois est la bonne.

Le pistolet était armé, prêt à tirer. Si, au premier regard, Derhowen avait attiré l'attention de Dol, l'empêchant de la tuer, ce n'était pas le cas ici. De toute façon, ce ne pouvait être le cas, puisque il s'était promis que Derhowen serait la seule, sa mortelle préférée. Mais Dol aimait jouer avec la nourriture. Ses vieux réflexes, ses vieilles habitudes étaient toujours bien là, comme si finalement, pour lui, la guerre n'avait jamais pris fin. Dol, avec son coude, appuya sur le bouton de fermeture des portes de son côté et, comme il l'avait prévu, la porte du côté de la fille se verrouilla également. Évidemment, elle pouvait facilement la déverrouiller, mais c'est à ce moment-là que la jeune femme pu entendre le "clic" du cran de sécurité que Dol venait d'enlever.

- Si tu bouges maintenant, je décorerai cette cabine.

Pas de doute, il n'hésiterait pas, ça le démangeait déjà atrocement de tirer maintenant, de montrer à cette Fraulein ce que cela valait de s'enfuir quand on était bien dans sa ligne de mire. Mais il voulait d'abord sentir sa peur. Il voulait savoir que quand elle mourait, ce serait en sachant qui était le maître ici.

- Tu m'as réveillé... Tu sais ce que ça signifie...

Un moment, il avait complètement oublié qu'il était dans les années 2000 et plus dans les années 40. Il se croyait revenu à cette époque où le seul maître, c'était lui, où il pouvait tirer sur tout ce qui bougeait et où toute erreur, même minime, se payait par la perte de sa vie. C'était tout cela qui se reflétait maintenant dans les yeux bleus verts de Dol.

Amael tenta de le repousser quand il entra dans la cabine mais se retrouva bien vite avec une arme sur la tempe. Elle respira profondément.

- J'aurais du te frapper sans hésiter et partir, dit-elle entre ses dents.

Elle l'entendit verrouiller les portières et recula ses mains sur la portière, tentant de les laisser hors de vue de l'homme. Il lui annonça alors qu'elle l'avait réveillé. Mael renifla, moqueusement.

- Tu n'avais qu'à ne pas dormir sur un chantier d'usine. Dors dans un lit comme tout le monde et tu les finiras tes nuits.

Elle se gifla mentalement. Avec les propos qu'elle lui tenait, il la tuerait pour sûr. Mais elle ne pouvait s'en empêcher. Pour camoufler sa peur elle était mesquine. De sa main camouflée, elle appuyait sur le cadran de sa montre. Elle ne pouvait communiquer avec personne et aussi, elle espérait que quelqu'un comprendrait qu'elle était mal prise et la rechercherait grâce à sa montre. Elle ne compta pas le nombre de fois qu'elle appuya. Elle regardait son agresseur dans les yeux, tentant de ne pas montrer qu'elle était morte de peur.

- La seule raison pourquoi tu me tues c'est parce que je t'ai réveillé? Ça doit être beau quand quelqu'un te fait réellement du mal. Je devrais de présenter mon amie De, deux énervés...

Sa conscience lui commanda de se taire. Elle avait cessé d'appuyer sur son cadran. Elle regardait la cabine, tentant de trouver une solution pour le désarmer. Elle me pouvait pas bouger ses pieds de sur les pédales et si elle bougeait ses bras, il tirerait. Si elle avait été Luke Skywalker elle aurait fait tomber les trucs suspendus au crochet derrière le siège sur sa tête mais la Force ne lui servait pas dans la vraie vie.

- Alors, plan de match? On reste là à attendre que tu me tues? Tu me laisses faire un appel à ma soeur? Elle s'appelle Derhowen, tu pourras lui parler si tu veux...

Dol éclata de rire quand elle lui dit qu'elle aurait du la frapper sans hésiter. Cela n'aurait de toute façon servit à rien, mais cela, elle n'était pas sensé le savoir. La jeune femme se faisait mesquine, ce qui n'aurait pas été le cas si elle n'avait été qu'une pauvre petite prisonnière d'un autre temps. Mais ce n'était pas grave cela non plus. Dol aurait d'autant plus de plaisir à appuyer sur la gâchette. Il avait décidé, il tirerait dans la gorge, comme ça, elle aurait le temps de le regarder avant de rendre l'âme et de se rendre compte que celui qui commande, c'est celui qui a les armes. Il déplaça alors légèrement son arme, ne la pointant plus sur sa tempe, mais la naissance de l'artère, juste en dessous de l'oreille. Dol sourit quand elle lui demanda ce que ça faisait quand on lui faisait vraiment mal. Il avait déjà une réponse toute préparée, mais bien vite, son sourire tomba et son arme faillit tomber aussi. Il devait avoir mal entendu... Ce n'était quand même pas le diminutif de Derhowen qu'elle venait de prononcer?! Non, ça ne pouvait pas être ça! Dol, qui avait failli baisser son arme le tenait maintenant encore plus fermement qu'avant. Crispé, il l'écouta parler encore et là, il ne pouvait plus douter, c'était bien de Derhowen qu'elle parlait. Dol baissa alors les yeux vers le bras de la jeune femme, celui qu'elle tenait un peu caché. Dol savait que Derhowen faisait partie de l'A.N.G.E. Cette fille devait probablement en faire partie aussi. Quand son regard se porta sur la montre que portait la fille, il ne pouvait plus y avoir de doute possible. Dol fut pris de panique, la colère l'envahit. Avec la crosse de son arme, il frappa la fille sur le côté du crâne, l'ouvrant, faisant couler son sang, mais ne l'assommant pas pour autant.

- Tu l'as appelée!

Dol regardait dans tous les sens par le pare-brise du camion. Si Derhowen débarquait maintenant, il serait pris entre deux feux. Il avait promis à Derhowen de ne pas tuer en sa présence et puis si elle arrivait et que l'autre fille vivait toujours, la brune serait au courant que Dol avait une quelconque affection pour la rouquine. Il fallait qu'il agisse très vite. Il pointa son arme sur la tempe de la fille et appuya sur la gâchette. Mais il n'y eu pas de détonation, juste un "Clic!"...

- Donnerwetter! Zum Teufel!

Dol regarda son arme, vérifia le cran de sécurité et le magasin puis recommença... "Clic!"

- C'est pas vrai!

Il aurait pu tout simplement se téléporter, mais alors, qu'aurait pensé cette fille? Qu'il avait peur de son amie la rouquine? Dol préférait encore rester là et aviser. L'idée ne lui vint alors pas à l'esprit qu'il pouvait simplement utiliser ses pouvoirs pour la tuer. La panique qu'il ressentait était maintenant celle de beaucoup de SS sur le point de se faire prendre en train d'embrasser une juive. Démontant une nouvelle fois son arme, il allait essayer de tirer encore une fois.

Amael vit changer le comportement de l'homme. On aurait dit que, durant une seconde, il semblait moins sûr de lui. Elle ramena ses bras mais il lui asséna un coup de crosse. Son crâne, pour une ixième fois, se fendit et elle sentit le sang couler le long de son oreille. Lorsqu'il lui demanda si elle l'avait appelé, elle sourit cyniquement. Un sourire en coin vint éclairer son visage et ses yeux s'assombrirent de plaisir...plutôt malsain.

- Et alors? T'as peur de la rouquine?

Il appuya sur la gâchette. Mael retint un cri, fermant les yeux. Elle entendit le clic mais rien ne se produisit. Étant déjà morte une fois, elle savait la sensation qu'on éprouvait et ce n'était pas cela. Elle rouvrit les yeux et le vit sacrer. Il tira une deuxième fois mais l'arme s'enraya. Alors qu'il démontait l'arme, Mael décida d'agir. Il ne croyait toujours bien pas qu'elle allait gentiment attendre de mourir. Elle recula rapidement vers la portière. Elle balança un coup de pied au poignet de l'homme, lui faisant échapper une partie de l'arme. En déverrouillant la porte, elle reprit son élan avec son pied et lui donna un coup de pied sur le nez, lui fracturant. Elle ouvrit la portière, se propulsant à l'extérieur. Elle trébucha mais se reprit et détala. Elle repéra un escalier qui menait à l'usine et y grimpa. La porte était évidemment verrouillée. Elle émit un cri de rage. Elle repéra une fenêtre et la fracassa à coups de bottes. Elle se dépêcha d'y entrer, s'entaillant la jambe.

- Bordel de merde!

Elle courut au travers les outillages, tentant de trouver une autre sortie. Elle s'arrêta soudain. Où était-il ce malade? Elle chercha des yeux quelque chose qui aurait pu lui servir d'arme en attendant qu'elle trouve une sortie. Elle espérait que quelqu'un de l'agence lui réponde, et rapidement. Elle ne jouerait pas au chat et à la souris indéfiniment.

* De! Jale! N'importe qui! Venez me sortir d'ici!!!*


Dernière édition par Amael le Sam 23 Avr 2011 - 23:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Souvenir, sieste, rencontre (pv De, Mael et Dol)   Souvenir, sieste, rencontre (pv De, Mael et Dol) Icon_minitimeSam 23 Avr 2011 - 23:11

Dol ne répondit ni à la réflexion de la fille, ni à son air cynique. Mais s'il avait pu lui répondre, et lui répondre sincèrement, il lui aurait dit que non, il n'avait pas peur de la rouquine, mais que la rouquine aurait probablement peur de lui s'il tuait son amie devant ses yeux et que c'était pour cela qu'il fallait qu'il la supprime maintenant. Dol était en train de préparer son arme une troisième fois, perdant de plus en plus ses moyens, oubliant qu'il était un démon et pas un simple SS, quand la brune décida de se remettre en mouvement, refusant d'attendre la troisième balle (ou le troisième clic). Elle donna un coup de pied au poignet de Dol qui fit valser l'arme sous le siège, elle déverrouilla la porte et lui péta le nez pour faire bien. Dol, dont la colère prit le pas sur le reste, reprit totalement ses esprits. Assez en tout cas, pour réaliser la bêtise qu'il venait de faire. Il était un démon, merde! Et il fallait qu'il apprenne que les années 40 étaient révolues. Dol saignait abondement du nez, avait mal, mais il savait que cela allait guérir. Ce n'était pas son problème pour l'instant. Son problème, c'était de tuer la fille et de se téléporter avant que Derhowen n'arrive. Ainsi, elle ne saurait jamais ce qu'il avait fait. Alors que la fille courait droit devant elle dans la cour de l'usine, Dol entrepris de la viser avec des boules de feu. Il la rata par trois fois tellement sa colère était forte. Il n'arrivait pas à se concentrer. Finalement, Dol se téléporta pour arriver devant la fenêtre où la jeune femme venait de se blesser à la jambe. Il savait qu'elle était là, tout près. Il resta devant la fenêtre il pouvait entendre la respiration de la mortelle jusque là. Dol ferma alors les yeux, sentant son propre sang lui couler le long de la bouche et souiller sa chemise, se mélangeant au ciment qui la maculait déjà. Il visualisa plus ou moins la position de la fille qui semblait chercher quelque chose, une arme certainement. Il se téléporta, apparaissant devant la fille.

- Guten Tag!

Il plaça ensuite sa main à plat devant lui, visant la fille et formant une boule de feu. Ça y est, elle allait mourir, aurait un visage probablement méconnaissable et Derhowen ne saurait jamais qu'il avait agressé son amie.

Lorsque l'homme apparut devant elle, elle lâcha un cri de surprise. Puis elle le vit mettre les mains devant lui pour former une boule de feu. Ce n'était pas la première fois qu'elle voyait quelqu'un faire ça, ayant été la victime du démon Starx et ayant pu en faire elle-même, un court moment. Par instinct elle se baissa et lui envoya un crochet de la jambe, le déstabilisant.

- Crois-tu sérieusement que je vais me laisser tuer sans riposter? T'es complètement malade!

Elle lui envoya son poing à la figure et son genou dans l'entrejambe. Elle lui avait déjà cassé le nez et savait qu'elle pouvait lui casser autre chose. Elle reprit ses jambes à son cou.

* J'en ai marre de courir! Il finira bien par se fatiguer de me courir après! Et que font les secours!*

Elle passa devant un assortiment de barres de métal et recula. Elle les regarda et en saisit une. Elle avait au moins un bâton pour frapper. Elle reprit sa course et tourna un coin, s'y accroupissant. Elle tenta de calmer sa respiration pour ne pas se faire remarquer. Elle brancha les écouteurs dans sa montre et appuya dessus.

- De! Jale! Peu importe, quelqu'un! De! Vient me chercher! Y'a un démon fou qui me poursuit dans une usine. Je ne pourrai pas continuer à courir encore longtemps. Si on trouve un corps brûlé, c'est moi! Et il parle allemand le salaud!

Elle tira l'écouteur et poursuivit sa course dans le couloir sombre et entra dans un bureau déverrouillé. Elle referma la porte doucement, s'accroupissant devant, tentant de faire le moins de bruit possible. Elle tenait toujours sa barre de métal fermement entre ses doigts. Il était vraiment malade de s'en prendre à elle pour la simple et bonne raison qu'elle l'avait réveillé. Elle analysa la situation. C'était un démon, ça elle n'en doutait plus. Mais les connaissant peu, elle ne savait pas lequel. Elle n'avait que peu de chance devant un démon. Aussi courageuse qu'elle était, elle n'était pas stupide. Elle avait survécu à Starx grâce à de l'aide extérieure, reptiliens et témoins. Elle aurait peut-être mieux fait d'alerter ces derniers plutôt que De ou Jale. Elle porta ses doigts à sa tête où le sang s'agglutinait.

*Heureusement qu'il a visé la tête! J'ai la tête la plus dure en ville!*

Elle avisa la fenêtre. Peut-être qu'en ressortant par là, le démon continuerait de la chercher dans l'usine. Elle s'en approcha silencieusement, l'ouvrant. Elle jeta un regard dehors mais il faisait noir comme dans un four. Elle jeta sa barre dehors et entreprit de sortir aussi.

La rouquine était au centre-ville, elle revenait de se bouffer une crème glacée. Dans sa grande malchance elle avait échappé son cornet entièrement sur elle.

*Putain de merde...c'est possible d'avoir l'air plus tarte ???* Elle sursauta quand elle reçut une série d'appels. Elle regarda sa montre en vitesse. Elle reconnut le code qui clignotait à l'écran... MAEL !!!!!En vitesse elle sortit ses écouteurs et entra dans une ruelle.

- MAEL ???? BORDEL T'ES OÙ ? QU'EST-CE QUE T'AS ? SI CET ENFOUARÉ DE DÉMON TE TOUCHE JE VIRE DU CÔTÉ SOMBRE DE LA FORCE. Elle était énervée au max. Elle savait que sa noiraude de soeur ne l'aurait jamais bipé ainsi s'il n'y avait pas une urgence vitale. Elle attendit que celle-ci lui donne au moins les coordonnées. Durant ce temps elle ne perdit pas de temps. Elle trouva une voiture garée sur le bord de la route, sortit une dague et réussit à ouvrir la portière et à abîmer la peinture mais ça on s'en fout. Elle trouva les fils sous le tableau de bord et entreprit de faire les bonnes connections pour qu'elle démarre. Quelques secondes après c'était fait. Elle s'assied et attendit les indications.

Mael ne communiqua pas avec elle. Le sang de De se glaça.

* Et si se salaud l'avait déjà tué...* Le coeur de rouquine se mit à battre la chamade. Elle remit ses écouteurs et entra une demande sur l'ordinateur de sa montre. ''Localisation de AA-31-13'' L'ordinateur qui était relié à celui de la base mit presque une minute à localiser Amael. Cette minute sembla interminable à la rouquine. Finalement elle su exactement où était Mael.

*Merde... Un démon... j'ai rien apporté moi pour me battre contre un démon. Mais s'il a touché à Mael, je le bute à mains nues le chien sale...* Tout en se disant ça De fonçait à travers la ville. Elle roulait à une vitesse vertigineuse mais heureusement elle ne croisa aucune voiture de police. Et puis même si elle en avait croisées... Elle aurait bien voulu voir qui aurait pu l'empêcher de se rendre illico aider son poivron. En quelques minutes seulement qui parurent des siècles aux yeux du lutin, elle arriva à l'usine. Elle ne se soucia pas des grilles et fonça dedans, les défonçant. Le bruit résonna dans toute la cour déserte. Pour la dernière fois elle regarda sa montre pour mémoriser l'endroit où se trouvait Mael. Celle-ci ne bougeait plus...

- Merdeeeeeeeeeeeeeeee... Elle débarqua du char tout bossé et fumant et courut le plus vite qu'elle le put vers le bâtiment. Arrivée là elle monta les marches menant à une porte et plus loin à une vitre cassée.

*Mael a du passer par ici...* se dit-elle. En un temps record elle les monta et passa par la fenêtre. Elle était enfin dans l'usine. Elle se remémora l'endroit où elle savait être Mael, si celle-ci n'avait pas bougé évidemment et se mit à courir dans cette direction. Pour aviser le démon de sa présence et ainsi peut-être le détourner de la noiraude De cria de toute sa voix chargée de haine, de fureur et de promesses de sadisme si elle découvrait qu'il avait touché à l'être qui comptait le plus pour elle.

- MON OSTIE D'TABARNAK, SI TU Y AS TOUCHÉ JE VAIS TE MONTRER C'EST QUOI ÊTRE SADIQUE...Comme elle terminait sa phrase elle arriva sur le lieu où se tenait une personne recroquevillée sur elle-même, comme si elle venait de recevoir un bon coup. Elle reconnut cette silhouette... DOLOHOV ????

De était en état de survie, sa famille était menacé, elle ne réfléchit pas une seconde et fonça sur Dol. Le percutant de plein fouet et roula avec lui sur le sol. Elle se retrouva sur lui, les poings de chaque côté de sa tête, le regard mauvais, la respiration courte. De était en furie.

- Il fallait que ce soit toi. Je crois que j'aurais mieux aimé que ce soit un autre démon. Comme ça lui au moins j'aurait pu me défouler...LUI FAIRE MAL!!!!Elle avait débuté sa phrase en murmurant...ça avait presque semblé d'un grognement sourd et ça s'était amplifié de plus en plus jusqu'à se terminer en un cri retentissant.

Dol n'avait pas lancé sa boule de feu tout de suite, mais il aurait du. Il avait entendu la grille de l'usine exploser et le moteur d'une voiture. C'était certainement Derhowen, et ça l'avait fait hésiter plutôt que de le pousser à agir. La fille, elle, avait profiter de la distraction de Dol pour lui asséner un nouveau coup de poing dans la figure, et le frapper juste là où il ne fallait pas. Dol était on ne peut plus en colère. Le problème, c'était qu'il avait dépassé le seuil qui lui permettait d'agir correctement, sans faire d'erreur. Il n'était plus question de sang froid ici. Dol commettait erreur sur erreur. Plié en deux, il vit la fille s'enfuir et en pensée, il pesta contre lui-même. Il aurait voulu être plus vieux pour se blesser moins vite et ne plus sentir la douleur comme un pauvre mortel. Mais il n'y avait pas de doute, la brune était entraînée, elle savait comment faire très mal. Dol voulut alors se téléporter, tant pis pour le reste, mais il n'arrivait pas à se contrôler, ayant bien trop de haine pour la vermine qui venait de lui échapper. Dol entendit alors des pas derrière lui, et il sut que c'était trop tard. Il allait se retrouver exactement dans la situation où il ne voulait pas être. Il entendit Derhowen crier son nom, mais il n'y avait aucune douceur dans sa voix. Mais elle allait tomber sur une tuile. Elle sauta sur lui, Dol se retrouva sur le dos, Derhowen au-dessus de lui. Elle était en colère, il le voyait bien, mais sa colère n'était probablement rien à côté de celle de Dol qui venait de se prendre une trempe de la part d'une petite mortelle. La douleur dans son entrejambe avait disparu mais son nez qui avait à peine cessé de saigner quand la brune lui avait donné un coup était reparti pour pisser le sang un moment. Dol fit basculer facilement la rouquine, échangeant leur position. Dol était prêt à lui faire mal si elle ne faisait pas attention. Dol parla, bien moins calme que d'habitude, prêt à exploser et à faire exploser tout ce qu'il y avait autour de lui.

- Si tu veux vraiment savoir, cette saloperie m'a fait plus de mal que je ne lui en ai fait! Le sang que tu vois ce n'est pas son sang! Elle n'a presque rien!

Dol respirait très fort, ayant du mal à se contenir.

- Je devrais vous tuer toutes les deux! Je ne serais plus mal pris comme je le suis ici! Elle m'a fait hésiter en prononçant simplement ton nom!

Dol tremblait de rage. Contre lui. Il se demandait ce qui lui avait pris de se prendre d'affection pour une mortelle. Il se releva, laissant la rouquine à terre. Il frappa contre une des vitres de l'entrepôt qui se brisa et blessa sa main en même temps.

- Où elle est maintenant?!

Dol regarda autour de lui puis se mit à lancer des boules de feu un peu partout, arbitrairement. Il n'était plus question de réfléchir, c'était la rage qui parlait. En lançant des boules de feu comme ça, il espérait toucher la brune qui devait se cacher quelque part. Étrangement, aucune boule de feu ne fut lancée du côté de Derhowen.

- Crève saloperie!

Amael entendit les bruits de voiture et de la clôture défoncée. Elle jubila intérieurement. Pas trop fort quand même, cette saleté de démon pouvait être encore dans les parages. Puis, elle entendit De crier à l'intérieur du bâtiment. Elle décida d'y retourner. Pas question qu'elle laisse sa soeur toute seule là. Elle reprit le chemin qu'elle avait emprunté à l'allée et silencieusement, elle se dirigea vers où venait le bruit. L'énervé supernaturel continuait de lancer des boules de feu partout, évitant cependant De.

Se faire traiter de saloperie ne lui plut guère mais que pouvait-elle y faire? Cela venait de l'être le plus infect qu'elle n'ait jamais rencontré et cet être voulait sa mort imminente. Elle resta tapie dans son couloir, attendant que l'homme ait fini de déverser sa rage. Jusqu'à présent, elle ne s’en sortait pas si mal. Son crâne était fendu mais avait cessé de saigner et sa jambe saignait encore mais ne lui faisait pas vraiment mal. Elle était contente de voir le sang couler du nez du démon. Elle souriait en coin de le voir amoché et était particulièrement fière du coup dans les parties. Il ne s'y attendait vraiment pas. Elle en aurait dansé de l'imaginer plié en deux si la situation y avait été propice. Maintenant, l'objectif était de sortir avec De sans se faire tuer. Étrangement, il ne semblait en vouloir qu'à elle. Pourquoi épargnait-il De? Putain de saleté de démons... Ne pouvaient-ils pas tous rester sagement en enfer à lécher les bottes de Satan... surtout que ce dernier devait maintenant avoir la forme d'Adalric. Un ressentiment de haine remonta dans la gorge de Mael. Il fallait qu'elle réfléchisse, comment sortir d'ici avec De en restant ignorer de cette ordure. Son cerveau ne fonctionnait plus correctement. Elle était épuisée de cette chasse à l'homme dont elle était la proie. De plus, le combat était inégal. Elle chercha comment elle pourrait attirer l'attention de De en restant ignorer de l'homme. Elle attendit la suite des événements, toujours camouflée dans le noir du couloir, sa barre de métal prête à assommer quiconque viendrait à passer par là.

En une fraction de seconde seulement De s'était retrouvée de dominante à dominée. Sa fureur n'avait pas disparu. Non pas le moins du monde. Il lui cria après lui disant que le sang qui le maculait n'était pas celui de Mael. Qu'elle lui avait fait beaucoup plus de mal qu'il avait pu lui en faire. Il était touché dans son orgueil ça c'était certain. Mais De sans vouloir le vexer lâcha un soupir de soulagement à savoir que Mael n'avait rien. Il se releva ne l'aidant aucunement et elle n'en avait rien à faire. Comme ça simplement en prononçant son nom Mael l'avait fait hésiter, lui dit-il ou plutôt cria-t-il. Dolohov était dans une fureur noire et lançait des boules de feu partout...partout sauf dans sa direction à elle. La rouquine ne savait pas où était sa soeur et paniqua de voir qu'il tentait de tout détruire...Mael comprise. Elle se releva façon ninja. Elle savait que ce qu'elle s'apprêtait à faire était risqué mais pour Mael elle était prête à tout faire. Lentement elle s'approcha du démon, doucement elle mit sa petite main dans le dos de Dol. Ce fut cependant d'une voix ferme qu'elle parla.

- Dolohov! Laisse partir ma soeur. Tu m'as fait une promesse, respecte-la! Je n'ai pas trahi celle que je t'ai faite. Dans un mouvement tout en douceur elle lui prit le bras et le retourna vers elle. Son visage était figé en un masque de détermination. Il voulait tuer la personne qui comptait le plus pour elle. Elle regarda autour d'elle. Le démon avait fait bien des dommages. Elle prit une inspiration souhaitant que ce qu'elle avait en tête fonctionnerait.

- Excuse-moi Mael... Cette fois-ci, ce sera encore moi la Phèdre... Elle avait parlé fort, voulant et souhaitant que la noiraude l'ait entendue. Elle savait qu'elle comprendrait.

- Tu prendras ce rôle une autre fois d'accord. Elle plongea son regard d'émeraude dans celui du démon.

- Je suis prête à passer un marché avec toi Dolohov. Laisse partir la personne qui m'est la plus chère et en échange tu pourras tout détruire autour de toi. De plus, je suis prête à prendre sa place, tu feras ce que tu veux de moi. De savait ce qu'elle faisait, elle n'avait pas peur, non pas que la perspective de subir les foudres du démon ne l'effrayait pas mais bien que par courage seulement elle était prête elle le petit lutin à tout faire pour que Mael s'en sorte. Elle se tenait là, le visage fermé attendant de voir s'il allait accepter son marché. Elle dit une dernière chose.

- Seulement, je veux la voir partir d'ici saine et sauve. C'est la seule restriction que j'appose au marché.

Quand il sentit la petite main de Derhowen toucher le dos de sa chemise qui était trempée de sueur, il s'arrêta instantanément de balancer des boules de feu. C'était trop dangereux de continuer. Il n'avait rencontré Derhowen une seule fois avant celle-ci, mais il en savait bien assez pour savoir que si jamais il continuait et qu'à un moment la petite brune sortait de sa cachette et qu'il la visait, elle n'hésiterai pas à se mettre dans la trajectoire et à mourir à la place de l'autre mortelle. Il se retourna, prêt à la repousser, à l'envoyer à terre pour pouvoir continuer, mais le ton de la voix de la rouquine l'en dissuada. Il était toujours en rage, mais tenait quand même à préserver la vie de Derhowen, même si une autre partie de lui-même n'aspirait qu'à en être débarrassé. Pendant qu'elle parlait et qu'il l'écoutait, Dol essuya le sang qui lui dégoulinait dans le bas du visage avec sa manche. Il avait encore mal au nez, mais sentait que ça allait en s'améliorant doucement. Derhowen lui rappela sa promesse.

- Je n'ai pas oublié ma promesse Derhowen... Mais n'oublie pas que ma promesse ne tenait que si la tienne n'était pas brisée. Je sais que ce n'est pas de ta faute, mais maintenant, elle va savoir.

Dol parlait lui aussi d'une voix ferme et on pouvait sentir clairement sa colère en dessous. Non, seulement la brune allait savoir, mais en plus, elle avait réussi à le blesser. Derhowen lança alors quelques mots comme ça, espérant probablement que l'autre l'entende.

- Si ça tombe, la Fraulein est déjà partie... Elle t'a laisser ici espérant que tu te fasses tuer à sa place.

Dol avait failli terminer sa phrase par "Liebchen", mais il s'était retenu à temps. Dol ne savait pas vraiment si la fille était vraiment partie ou pas, mais alors, autant ne pas aggraver son cas. Le démon avait dit cela à Derhowen parce qu'il ne savait pas ce que solidarité voulait dire. Pour lui, les mortels étaient de toute façon tous des lâches. Dol écouta ensuite ce que lui proposa la rouquine, mais sans hésiter, il fit non de la tête.

- Mon problème restera le même si je la laisse partir.

Puis il lança un regard à Derhowen qui traduisait ce qu'il ne voulait pas dire tout haut: "Et en plus, tu sais très bien que te tuer me feras plus de mal que de bien...". Dol regarda ensuite autour de lui. L’entrepôt était dans un piteux état et les ouvriers allaient se poser beaucoup de questions quand ils reviendraient le lendemain. Dol semblait un peu moins en colère, mais tout autant nerveux.

- J'ai une autre idée... Je veux la voir. Je ne lui ferai rien parce que tu es là, mais je veux avoir cette vermine sous la main pour être certain que rien ne filtrera.

Dol ne faisait aucune confiance aux mortels. Et puis une idée lui restait dans la tête... Comme quand il tirait sur les juifs avant et qu'il en manquait un qui se trouvait ensuite hors d'atteinte... Le lendemain, il l'avait à tous les coups.

Amael grimaça en entendant De proposer un marché à Dol. Depuis quand la rouquine marchandait-elle avec les démons? Le but n'était pas de marchander avec eux mais de les éliminer. Elle l'entendit parler de Phèdre et elle secoua la tête. Elle proposa de mourir à sa place... Non, mais elle était pas bien? Quand Dol lui dit qu'elle devait sûrement être partie et avoir laisser De mourir à sa place, la colère monta en Mael. Comment pouvait-il croire une horreur pareille? Son poing se resserra sur sa barre de métal. Elle sortit de sa cachette, rageant.

- NON MAIS ÇA VA PAS? JE SERAIS JAMAIS PARTIE LA LAISSANT ICI!

Elle se dirigea rapidement vers eux. L'envie de donner un coup de barre à Dol lui vint à l'idée mais elle ne le fit pas. Elle s'arrêta près de De.

- C'est quoi l'idée?!!! Crois-tu sincèrement que je t'aurais laissé mourir à ma place? Et depuis quand fais-tu copain-copain avec les démons? C'est moi qu'il veut, pas toi! Il a été assez clair il me semble!

Elle gardait toujours un oeil sur le démon, prête à riposter si il faisait le moindre mouvement dans sa direction. Elle lui avait déjà fait mal et savait qu'elle pourrait recommencer. La coulisse de sang séché à sa tête passait près de son oeil et de son oreille droite. Avec son pantalon déchiré et le sang qui s'y agglutinait elle devait avoir fière allure. Elle se tourna face au démon.

- Ne me crois pas idiote! Je sais très bien que tu as encore l'idée de me tuer! Je ne sais pas pourquoi De réussit à t'en empêcher. Je ne me suis pas avancée ici dans l'espoir que, peut-être tu changerais d'idée. Je suis là pour protéger ma soeur. Je ne crois pas que la parole d'un démon ait autant de valeur qu'elle veuille bien lui en accorder. Je le vois dans tes yeux que tu n'attends que de me tuer. Elle sourit en coin, un air baveux sur son visage. Si tu ne me tues pas ce soir, alors tu es en train d'imprégner mes traits dans ta mémoire pour pouvoir me retrouver et me tuer plus tard.

Les démons...non mais quelle horreur! Elle avait vu Starx, elle avait connu Bartimeus, puis Loghan qui était possédé et Adalric maintenant qui était le roi des enfers. Son ex petit-ami roi des enfers. Elle renifla de mépris.

- Alors, tu me laisses partir ou tu me tues? Tu es inquiet que je révèle à tout le monde qu'un démon parcours la Terre? Allons donc, je passerais pour quoi? La folle du village ou une déséquilibrée mentale! Le monde est rempli de démons... et si je n'avais pas été en train de tranquillement promener le chien de ma voisine, que tu t'es fait un plaisir je suis sûre à détruire, j'aurais été armée et je t'aurais descendu sans jamais en parler à quiconque. Mais en bon démon, on s'attaque à plus faible.

Puis, elle en eut marre de lui parler. Elle se recula près de De et regarda le démon, avec le sang qui lui coulait jusqu'au menton. Un autre sourire en coin apparut sur son visage mais elle ne rajouta rien.

De bouillonnait intérieurement. Dol refusa son marché. Mais il lui dit cependant qu'il ne la tuerait pas devant elle. Il avait fait une promesse.

- Dolohov... La femme que tu as prise pour cible c'est ma soeur. Est ce que tu réalises que si tu touches un seul autre de ses cheveux je ne te le pardonnerai jamais? Je lui fais entièrement confiance. Elle ne parlera pas car je ne dirai rien de plus et ne l'éclaircirai sur aucun point, s'il le faut. J'ai n'ai qu'une parole et la respecterai. De se fit plus téméraire car c'était la vie de sa Mael qui était suspendue devant le gouffre. Elle s'avança à nouveau vers le démon et leva la tête jusqu'à avoir son regard émeraude dans le sien.

- Ne la tue pas Dol pour moi...s'il te plait...Je suis sérieuse quand je parle de me sacrifier pour elle. Je le ferai tu sais. Il lui dit alors que si ça se trouvait cette ''fraulein'' avait déjà quitté l'endroit. Un rire sarcastique s'échappa de la gorge de De. Et il fut interrompu par Mael qui cria à tout tête et sortit enfin de sa cachette. Elle n'était pas en bon état mais ne semblait pas agonisante. La fougueuse rouquine soupira. Un grand sourire apparut sur ses lèvres. Ne tenant pas en place elle n'attendit même pas que la noiraude ait fini de cracher son venin à Dol avant de se jeter sur elle et de la serrer dans ses bras. Elle ne lui en voulait même pas pour ce qu'elle lui avait dit concernant le copain-copain avec les démons et tout le reste.

- Ahhhhhh!!! Mael... je si contente que tu n'aies rien. Mais...Là tout le stress qu'elle avait retenu retomba comme une vague de fond.

- MAIS BORDEL! REFAIS-MOI JAMAIS ÇA! C'EST MOI QUI TE TUERAI LA PROCHAINE FOIS SI TU TE RETROUVEs ENCORE DANS UNE MERDE PAREILLE! Tout en lui criant après elle la serrait dans ses bras. Paradoxale non ? Elle la lâcha après l'avoir presque étouffée. Et se retourna vers Dol.

- Si tu dois garder une image mentale d'elle pour la retrouver ensuite et l'abattre...et bien ajoute la mienne également car tu me trouveras toujours sur ton chemin Dolohov. Surtout si ta cible c'est elle. Elle s'était mise un peu à l'avant tentant de se mettre entre le démon et sa meilleure amie.

- Laisse-la partir s'il te plait. Mael avait encore dit un flot inimaginable de paroles provocantes pour la plupart. De espérait que cela n'aggraverait pas le self control que semblait avoir le démon pour l'instant. De prit la main de la noiraude dans la sienne. Elle avait vraiment eu peur pour elle et recherchait un contact pour se convaincre qu'elle était bel et bien là.

La brune était enfin sortie de sa cachette. Alors elle était restée, au contraire de ce qu'avait pu croire Dol. Cela ne l'empêchait pas de mépriser la jeune femme. Tout ça parce qu'il avait raté sa cible plusieurs fois d'affilée. Elle tenait en main une barre de métal, et sembla vouloir le menacer avec. Mais elle n'en fit rien, s'immobilisant près de Derhowen. La brune lui lança quelques insultes, lui hurlant presque dessus, essayant de prouver sa loyauté envers la rouquine. Mais Dol n'y répliqua pas. Il n'allait pas s'abaisser au niveau de ce genre de créature. Si un jour elle payait, ce ne serait pas pour ce qu'elle avait dit ici, dans un entrepôt à moitié détruit, mais simplement pour ce qu'elle était. Une humaine, une mortelle, mais pas du même genre que Derhowen. Autant Dol avait trouvé la rouquine fascinante au premier coup d'oeil pour il ne savait quelle raison, autant il n'avait eu que de la haine et du mépris pour l'autre. Et là, il y avait une raison, que Dol n'arrivait pas à déterminer avec précision, mais qui, dans son inconscient, était très claire: elle avait dans ses yeux verts l'air rebelle de ceux qui ne s'estiment pas condamnés à mort, de ceux qui gardent l'espoir. Si Derhowen n'avait pas été là, il lui aurait fait sauté sa petite tête orgueilleuse vite fait! Il regarda la rouquine étreindre l'autre fille et il ne ressentit que du dégoût. Pas envers Derhowen, mais envers cette confiance qui semblait lier les deux mortelles. La rouquine cria d'abord sur la brune, toute en l'étreignant, ce qui était totalement incompréhensible pour Dol. Ensuite, Derhowen s'adressa de nouveau à lui. Mais avant, il profita de ce que Derhowen avait lâché sa soeur pour la désarmer. Dol fit bouger ses yeux de droite à gauche, et la barre de métal, suivant le mouvement, s'échappa des mains de la jeune femme. Pas qu'elle eut été encore un quelconque danger, mais Dol s'était déjà pris quelques coups et trouvait que cela suffisait. Il l'avait eu sa leçon. Il regarda Derhowen droit dans les yeux.

- Alors si tu es toujours avec elle, je ne la tuerai pas. Mais si un jour elle se trouve seule et à ma merci, je peux te jurer que je n'hésiterai pas.

Ainsi, il ne lui mentait pas, et lui prouvait que les mortels étaient toujours des jouets pour lui. Mais à ce moment-là, même s'il semblait parler à Derhowen, il s'adressait en fait à l'autre. Il faisait comprendre bien d'autres choses à la rouquine uniquement par le regard. Autrement dit, qu'elle avait intérêt à tenir sa langue, qu'il ne faisait pas confiance à sa soeur et qu'il valait mieux qu'elle ne partage pas cela même avec elle. Il avait d'ors et déjà compris que ces deux-là se racontaient tout. Cela allait devoir changer. Il se tourna ensuite, vers la brune, un sourire mesquin sur les lèvres.

- Je ne voulais pas la voir pour enregistrer son visage. Cela, c'est déjà fait. Tout ce que je voulais savoir, c'est si elle était aussi bête qu'elle en avait l'air.

Il marqua une pause puis se retourna vers Derhowen.

- Tu as bien de la chance que ta soeur ne comprenne rien à rien.

Dol tout en parlant, reculait, jusqu'à pouvoir aller s'asseoir sur une barre de métal. Il fit une petite grimace quand il ressentit une douleur lancinante là où son nez s'était fracturé.

- Des fois je me dis que je devrai t'emmener quelque part, loin des autres mortels, et te tirer une balle dans la tête. Ainsi, tout serait fini.

Cette phrase, il l'avait dite avant de se rendre compte qu'il la prononçait. Il avait tellement besoin de le dire, tellement besoin que Derhowen comprenne que même s'il l'appréciait, il n'en était tout de même pas moins dangereux pour elle. C'était sa façon à lui de lui dire de faire attention. Puis il reparla à l'autre fille.

- Comment s'appelle la courageuse petite rebelle qui m'a éclaté le nez?

Ce qu'il venait de dire n'avait rien d'un compliment, et cela perçait dans sa voix.

Amael soutint le regard du démon. Ses yeux verts ne le quittèrent pas. Elle ne comprenait pas la haine de cet homme à son égard. Elle le haïssait aussi par contre. Lorsqu'il lui dit qu’elle était aussi bête qu'elle en avait l'air, Mael sourit d'un air suffisant.

- Je me demande bien qui est le plus bête des deux. Tirer des boules de feu, attaquer quelqu'un de désarmé avec une arme et utiliser ses pouvoirs pour la pourchasser, pas besoin d'être Einstein pour faire tout ça.

Elle l'écouta dire à De qu'il devrait la tuer. Mais pour qui se prenait-il? Dieu? De quel droit décidait-il de vie ou de mort? Quand il grimaça de douleur, Mael sourit.

- Pourquoi veux-tu savoir mon nom? Je ne sais pas le tien! Et pour tout dire, je ne demande habituellement pas le nom de ceux à qui je casse le nez. Ta descendance va bien?

Elle pointa l'entrejambe du démon de son menton.

- Tiens, appelle-moi Ireland... cool comme nom non? Si tu penses que je vais te faciliter la tâche en te donnant en plus mon nom! Ah! Tu te mets le doigt dans l'oeil jusqu'au coude!

Elle l'étudia quelques instants. Il était Allemand, elle en était sûre. Elle avait étudié la langue un peu à l'école et avait reconnu les quelques mots qu'il avait dits. Il avait aussi fait l'armée, à voir comment il maniait les armes, comment il ordonnait et comment il bougeait. Il devait être haut gradé si il se donnait le droit de décider qui vivra et qui mourra. Mais on était plus dans le passé, plus personne n'agissait comme ça en Allemagne. Elle pensa aux démons, à Bartimeus. Il y avait longtemps qu'il vivait, qu'il était né. C'était peut-être la même chose de celui-là. Peut-être était-il sur Terre depuis très longtemps...

Elle regarda De. Elle attendit que la rouquine fasse ses adieux à l'immonde créature pour pouvoir partir.

De ne disait rien, elle regardait les deux autres fanfaronner, s'insulter et s'écoeurer. Elle était prise entre l'arbre et l'écorce. Elle fronça les sourcils quand il traita sa soeur de stupide. Là c'était trop...Il pouvait bien faire ce qu'il voulait mais elle ne le laisserait pas insulter la personne qui comptait le plus pour elle.

- Tha sin gu leòr!!! (Traduction : ca suffit) Arrêtez! Tous les deux! On dirait deux enfants qui se relancent dans une cour d'école!!! Elle n'est pas stupide a ghràidh. Elle se tourna vers Mael et secoua la tête quand celle-ci demanda à Dol si sa descendance allait bien....

- Ireland, n'en rajoute pas! Mael venait juste de donner ce nom et De l'employa à la sauvette...étant à deux doigts de l'apelle Mael. La rouquine se dit qu'elle parlerait de tout cela plus tard avec Dol, elle digèrait mal le fait qu'il aille dit qu'il devrait la liquider...mais là le plus important c'était de sortir d'ici avec la noireaude avant que ça dégénère. Elle avait saisit le regard que lui avait jeté Dolohov. Et elle espérait qu'il prendrait sa parole comme du cash. Quand elle faisait une promesse elle la respectait point barre.

- Je crois qu'il est temps pour nous deux pauvres mortelles de tirer notre révérence a ghràidh. Elle prit la main de Mael dans la sienne recherchant le contact de sa soeur. Elle avait eu si peur de la perdre. Pas une fois elle ne quitta le démon des yeux en se rendant jusqu'à la ''sortie''. Elle fit passer Mael devant elle et au dernier moment offrit un visage triste et désolé à Dolohov.

- Chì mi a dh'aithghearr thu (Au revoir). On doit se revoir bientôt Casanova. Elle lui fit un petit signe de la main et partit avec Mael.

Dol n'avait rien eu de ce qu'il voulait. Ni le nom de la fille, ni l'occasion de la tuer. Il savait qu'elle lui avait donné un faux nom parce que Derhowen avait hésité à employer ce nom, voulant probablement en utiliser un autre, le vrai. Il n'avait répondu à aucune des provocations de la fille. Car la seule façon dont il aurait pu répliquer, c'est-à-dire en la supprimant, n'aurait pas plus à la rouquine. Mais un moment, lui et la brune s'étaient regardés droit dans les yeux. Dol savait qu'elle le scrutait, qu'elle essayait de savoir d'où il venait et qui il était. Et à la limite, il voulait qu'elle le sache. Mais le moment n'était pas venu. Dol allait devoir attendre. Il fit un signe de tête à Derhowen signifiant qu'il les autorisait à partir. Oui, c'était mieux qu'elles partent vite. Vite avant qu'il n'explose complètement et que l'entrepôt soit réduit à néant. Peut-être qu'un jour, il tuerait la brune, peut-être qu'un jour, il finirait même par arriver à faire fi de son affection pour Derhowen et lui donnerait tout ce qu'elle méritait: une balle bien placée. Mais tout cela, c'était pour plus tard. Aujourd'hui, il avait perdu la partie et devait s'avouer vaincu pour pouvoir mieux revenir à la charge. Quand les deux filles s'en allèrent, il plongea une dernière fois ses yeux dans ceux de celle qui s'était fait appeler Ireland. Le regard de Dol voulait tout dire: il l'aurait la prochaine fois. Et quand Derhowen se retourna, ce fut lui qui fut plongé dans ses yeux émeraude. Elle lui dit qu'ils devaient se revoir. Et Dol savait déjà que leur future discussion serait beaucoup moins amicale que la première. Elle voudrait savoir pourquoi il avait attaqué sa soeur. Mais Dol n'avait pas eu de raison, si ce n'est qu'elle était mortelle. Dans les yeux de Dol, il n'y avait pas de remords, juste la rage de s'être fait marché dessus par la race inférieure. Dol attendit que les deux filles soient hors de vue et qu'il entende le bruit de la voiture (qui eu un peu de mal vu son état) qui démarrait et s'éloignait. Alors, Dol laissa libre cours à sa rage, faisant tout exploser autour de lui sans même lancer de boules de feux. Un pouvoir qu'il ne se connaissait pas. L'entrepôt fut détruit et Dol, noir de suie, couvert de sueur et les yeux fixes en sortit, s'éloignant dans la cour. Il reverrait Derhowen, mais ignorait ce qu'il se passerait alors.
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